De Eredan.

UNE JOURNEE DIFFICILE POUR KLEMENCE

PATATRAS

A bord de l’Arc-Kadia, Klémence est comme souvent dans l’atelier à bricoler n’importe quoi.

« Ces vermines, regardes dans l’état qu’ils t’ont mis. Heureusement, ils ont eu leur compte ceux là »

Mais là, suite à une mission périlleuse, la mécanicienne va tenter de réparer Ekrou.

« Bilan des dégâts : bras droit quasiment arraché, tôle froissée, peinture écaillée, … »

Rien de bien difficile pour elle. Mais elle doit prendre une donnée.

« Si tout va bien, une demi-journée devrait suffire. Mais tablons plutôt sur une journée. Comme à chaque fois, on va venir me déranger pour un rien, cela va être compliqué d’avancer. Assez rêvassé, C’EST PARTI ! MES OUTILS … mes outils … »

Dans l’atelier, c’est un peu comme un lendemain de fête pirate : le chaos et quand il faut trouver les bons outils, faut tout mettre sens dessus dessous.

Pendant ce temps là, Œil de gemme se promène sur le pont, scrutant le large lorsqu’elle entend un vacarme pas possible. Elle remarque d’où cela provient et voyant la porte non fermée, elle la pousse pour voir ce qui se passe.

- Oh mais qu’est ce que tu fais ? C’est quoi ce bazar ? Dit-elle ébahie par ce qu’elle voit.

- Je … j’ai perdu ma clé de 50 et j’en ai besoin pour ce que j’ai à faire, tu ne l’aurais pas vu par hasard ? demande la fillette en essayant de se sortir d’une pile de matériaux qui lui était tombée dessus.

- Je ne sais pas de ce que tu fais de tes af … Attend, ça ne serait pas ça sur le coin de la table ? Dit-elle sans chercher particulièrement.

Et là, les yeux de la mécaniste s’ouvrirent en grand. Ce qu’elle cherchait depuis un moment était sous son nez. C’est avec un sourire gêné que Klémence prend la clé, remercie la guémélite et repart à son travail. Œil de gemme, dépitée, soupire, s’en va et ferme doucement la porte de l’atelier. Quelques secondes après, un fracas se fait entendre. Cette fois, elle fait mine de ne rien entendre, de peur de ce qu’elle va encore voir.

Après plusieurs heures au calme, la fillette, souffla un instant pour faire le point sur l’avancement des réparations.

« J’ai fait le plus dur mais reste pas mal de boulot. Il va m… »

BOUM

« Une explosion, nous sommes attaqués ? »

Cette explosion fait trembler le navire, cela inquiète la jeune fille car elle n’était pas prête à faire front. Elle se dirige vers le pont où tout le monde s’est rassemblé. Le capitaine pend la parole.

- Qu’est ce que c’était que ça ?

- Pas le moindre navire à l’horizon, répondit Bragan qui surveillait les alentours

- Rien à signaler au niveau des moteurs, affirma Mylad, chargée de s’occuper des moteurs

Si cela ne provenait pas de l’extérieur, ni de la mécanique parfois capricieuse. Tous s’interroge jusqu’au moment où Ti Mousse prit la parole.

- Attendez, il ne manque pas quelqu’un ?

« ARMANDA », hurlèrent tous ensemble.

En effet, elle manque à l’appel et en la connaissant, on peut craindre le pire. Al la triste va voir l’endroit où était stockée la poudre et trouve la rouquine à moitié sonnée avec d’étranges bombes.

- Elle va tous nous tués cette-là ! Ca va barder à son réveil, rage le capitaine. Puis, elle s’adresse aux autres. Problème réglé, vous m’la sortez d’là, j’n’veux plus la voir à côté d’la poudre.

Tous s’exécutent et sont soulagés de ne pas être attaqué. Mais tous auraient pu finir dans une explosion.

Suite à cet incident, Klémence, énervée n’arrive pas à se concentrer. Elle se barricade dans l’atelier et envoie balader tous ceux qui osent la déranger. Œil de gemme ayant assisté à une scène se pose des questions et va voir son capitaine à la barre, admirant le soleil déclinant.

- T’as vu Klémence, elle est sur les nerfs en ce moment ?

- Klèm ? Sur les nerfs ? Possible ! En même temps, on a pas pris le temps de souffler depuis le début

- Je l’ai vu à l’instant, elle a failli assommer quelqu’un en lui lançant un marteau à la tête

- Elle a du cran la gamine ! T’en fait pas, j’sais comment arranger ça

- Ah oui ?

La discussion se termine sur un sourire mystérieux d’Al la triste. Sous ses traits de femme forte, elle sait quand quelqu’un à un problème et comment le régler.

« TERRE EN VUE », hurle Bragan pour prévenir de l’arriver à destination.

Tous se sont rassemblés sur le pont, apercevant les Iles Blanches sous le soleil couchant. Cette aventure a épuisé les pirates. Certains pensent au repos, d’autre à leur part du butin et Klémence, l’air déprimée reste immobile jusqu’à l’appel de son nom.

- Klèm, t’peux venir ?

- Oui cap’tain.

- J’t’ai dégoté c’que tu cherchais, j’ai pas eu l’occasion d’t’le donner plus tôt

Al tend le coffre à Klémence, elle l’ouvre et exulte.

- Merci ! Merci cap’tain ! Comment avez-vous fait ?

- C’est mon affaire ça !

La mécaniste saute dans tous les sens. Œil de gemme a assisté à cet entretien et Al lui lance un clin d’œil signifiant « la voilà la réponse ». Klémence retourne dans l’atelier pour cacher ce présent de valeur, des larmes commença à couler et se dit.

« Ca beau être les pires casse-pieds du monde, ce sont les meilleurs »


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